Stade communal de Beni Messous
13 familles s'interrogent sur leur sort
Treize familles habitant dans le stade communal de Beni Messous lancent un cri de détresse. Elles ont fait l'objet d'une expulsion en 2001. A présent, ces familles déplorent les conditions dans lesquelles elles vivent. En principe, ces ménages devaient être relogés quelques jours après le sinistre. Mais la situation traîne encore.
Les treize familles habitant au niveau du stade communal de Béni Messous ne savent plus à quel saint se vouer. Déplorant leur insoutenable situation, celles-ci réclament une solution définitive à leurs doléances après avoir frappé à toutes les portes. Victimes des inondations qu'a connues la capitale en 2001, celles-ci ont été l'objet d'un relogement provisoire dans des chalets au niveau du stade en question. Cette procédure n'est qu'une solution à court terme, de quelques jours seulement.
«Vous serez relogés dans quelques jours». C'est la promesse qui leur a été faite par les responsables de leur APC, selon leurs dires. Mais cela n'était qu'un «mirage», s'indigne l'un des habitants des lieux. «Cela fait maintenant plus de 10 ans que nous sommes ici», rappelle un autre cohabitant. «Personne ne se soucie de notre sort», se plaint son épouse et mère de 3 enfants, à la fois écœurée et résignée. Son avis est largement partagé par tous les autres occupants du stade qui dénoncent unanimement l'indifférence qu'affichent les responsables de leur commune. Un sombre tableau, c'est le moins qu'on puisse dire quant à la situation dans laquelle vivent ces familles.
Celles-ci occupent des chalets dont l'état est vraiment délabré. «Vous voyez, les murs sont rouillés et le sol est troué», s'insurge une habitante. Sans parler du problème de l'humidité. Celle-là est à l'origine des problèmes de santé comme l'asthme et l'allergie. Cette situation insoutenable s'accentue en hiver avec les infiltrations d'eau à travers la toiture. «Nous dormons difficilement alors que nos maisons se transforment en mares d'eau», déplore encore cette dame. Mais les résultats scolaires médiocres de leurs enfants est le problème qui inquiète le plus les parents.
«Comment voulez-vous qu'ils étudient dans de telles conditions», s'interroge sa voisine. Les membres de ces familles n'ont pas droit à l'intimité. La séparation des différentes «habitations» est faite à l'aide de couvertures qui servent à identifier l'espace réservé à chaque ménage. Selon ces concernés, les autorités locales, contactées à maintes reprises, se renvoient la balle sur la responsabilité d'une telle situation. Notre tentative de contacter le président de l'APC de Beni Messous, sur le cas de ces familles et leur devenir, n'a pas abouti.
Karima Adjemout
|