Ils vivent dans des conditions déplorables Les résidents des chalets attendent toujours leur relogement
Les familles sinistrées depuis le séisme de Boumerdès de mai 2003 vivant encore dans des chalets dans la commune de Rouiba réclament leur relogement dans des habitations décentes.
Habitant ces «maisons» provisoires, il y a maintenant plus de sept longues années, ces familles ne savent plus à quel saint se vouer. Loin de rester les bras croisés, ces familles ont frappé à toutes les portes et ont interpellé à maintes reprises les autorités.
La direction du relogement de la wilaya d'Alger et les responsables de leur APC ont été saisis par les sinistrés. Mais, selon eux, «personne ne semble s'inquiéter de leur sort» puisqu’elles sont toujours là en dépit des promesses de relogement qui leur sont faites depuis 2006.
Ces sinistrés parlent d'injustice par rapport aux autres familles sinistrées qui ont été relogées, dont les dernières en date remontent à peu de temps, dans le cadre de l'opération de relogement lancée il y a plus d'une année par les autorités locales visant l'éradication de l'habitat insalubre. Une grande amertume apparaît sur leurs visages vu les conditions dans lesquelles ils vivent.
Les chalets implantés dans cette commune après le séisme du 21 mai 2003 sont aujourd'hui dans un état lamentable. Les facteurs temps, chaleur et froid ont eu raison d'eux. Murs rouillés, sols abîmés sont les dégâts occasionnés à ces habitations de transit, selon leurs occupants qui font état aussi de l'humidité étouffante des lieux et du danger que représente l'amiante pour leur santé.
Une situation qu'ils qualifient «d'intolérable». Ils disent souffrir le martyre notamment en été avec la chaleur insupportable qui se dégage de ces habitations.
«On est des sinistrés à vie», s'insurge une mère de famille sur un ton ironique. «Quand serons-nous pris en charge dans la dignité ?», s'interroge une femme d'une trentaine d'années. Les services de l'APC de Rouiba contactés par nos soins affirment que le dossier du relogement ne fait pas partie de leurs prérogatives mais de celles de la wilaya.
Concernant le nombre de familles habitant les chalets, ils disent ne pas avoir de chiffres, tout comme celui des dossiers déposés. Ils nous ont tout de même dit que l'opération de relogement des sinistrés est prise en charge par la daïra. Il convient de souligner que le nombre de familles occupant ces habitats transitoires au niveau de la capitale est estimé à 2700.
Karima Adjemout
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