Espaces de détente et de loisirs
Un déficit à résorber
Certains quartiers de la capitale continuent d'enregistrer un déficit en lieux de loisirs. On a ressenti cela en ces journées caniculaires où les familles cherchent des moments de détente dans un endroit approprié. Les espaces verts et lieux de loisirs manquent beaucoup dans la capitale.
Du coup, cette carence remarquable rend difficiles les sorties des familles aux moyens modestes, aussi bien durant les week-ends que durant les périodes de grandes vacances d'été. L'été est le moment propice pour sortir, prendre de l'air et se reposer. Mais la question soulevée est chaque fois la même : «Où aller ?». Le choix est très limité.
Certaines familles fréquentent les rares parcs de la capitale et qui sont souvent dans un état lamentable par manque d'entretien. C'est le cas du parc de loisirs et de détente de Ben Aknoun. «Je me rends une fois par semaine afin que les enfants changent un peu d'air», nous dit cette femme au foyer, rencontrée à la place Kennedy dans la commune d'El Biar.
«Ce n'est pas loin de la maison. Et puis les frais d'accès ne sont pas vraiment élevés», ajoute-t-elle. Pour cette dame, revisiter toujours le même espace devient à la fin ennuyeux. En revanche, en raison de manque de moyens, il y a d'autres familles qui ne se permettent pas ce genre de sorties. C'est le cas de ce père de 5 enfants en chômage qui déclare :
«Devant le manque de moyens, je me trouve obligé de faire sortir mes enfants vers cet espace délabré». Par «espace délabré», il désigne le jardin qui se trouve au quartier Meissonnier (Ferhat Boussaâd), dans la commune de Sidi M'hamed. Par contre, d'autres familles boycottent ces parcs d'attraction en raison du manque d'entretien des jeux, balançoires etc.
«Les appareils tombent souvent en panne», s'accordent à dire certains citoyens rencontrés au zoo de Ben Aknoun. Pour les amateurs d'animaux, l'endroit est magnifique, mais le manque de sécurité, ces derniers temps, suscite un peu d'hésitation, indique-t-on. Il faut ajouter à tout cela le manque de civisme. Les déchets sont éparpillés un peu partout.
Ils font partie du décor de ce coin vert. Certains visiteurs vont jusqu'à maltraiter les animaux en cage. Il reste que la plage constitue la préférence de certains foyers en cette période de fortes chaleurs. Faire une balade sur la côte tente tout le monde. C'est le cas de ce citoyen de 33 ans, rencontré à la place Audin à Alger, qui y va presque tous les trois jours.
La proximité de la baie et le coût sont en effet le raison qui motive le choix de ce père de deux enfants. «Je paie seulement le parking», dira-t-il ajoutant qu'«il faut savoir se débrouiller pour minimiser les dépenses». En plus, cette année le mois de Ramadhan coïncidera avec le début du mois d'août, ce qui signifie une rentrée précoce et moins de dépenses que d'habitude, un avis que partage son épouse.
«L'essentiel, c'est de passer un moment loin de la maison», affirme celle-ci en poursuivant que la plage est la meilleure destination. Pour Salim, la trentaine, les vacances sont synonymes d'évasion et la plage est la meilleure source d'évasion pour cet étudiant en commerce, notamment, précise-t-il avec le manque flagrant en matière de lieux de détente et de loisirs.
K. A.
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