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12-12-2011 |
Point Net L'hiver et la dépénalisation
On ne sait pas si c'est vraiment l'effet de dissuasion de l'hiver y est pour quelque chose, mais les harraga se font nettement moins entendre ces derniers temps.
S'il est vrai que ce n'est pas très «prudent» d'affronter la furie de la météo en haute mer, un péril supplémentaire à ajouter à l'indigence des embarcations et de la logistique générale de la traversée, il est tout aussi vrai que la prudence n'a jamais été la vertu cardinale des candidats au voyage. Sinon, ils seraient restés tranquillement adossés à leur mur à siroter d'interminables «cafés jetables» en tirant des plans sur la comète et en faisant entendre les dernières crudités aux lycéennes de passage. En plus, comme le péril commence déjà sur la terre ferme, ce n'est pas sûr que les tempêtes de vent et de pluie soient vraiment ce que les harraga redoutent le plus dans leur entreprise. Il paraît que le pire pour les voyageurs de l'extrême comme eux est d'échouer avant même d'embarquer. Se faire arnaquer par un passeur qui ne vient pas au rendez-vous après avoir encaissé l'avance sur le prix de la traversée serait une catastrophe. Beaucoup d'entre eux ont tellement trimé dans la vie qu'ils ont au moins acquis la réputation de gens à qui on ne la fait pas. Mais les passeurs connaissent parfaitement leur niveau de désespoir, alors ils négocient en position de force, avec, en général, l'impitoyable formule du «ça ou rien». Alors, les candidats à la harga prennent le risque, quitte à ce que leur amour propre et leur poche prennent un sacré un coup. Mais il y a pire que se faire truander par un vendeur de suicides : se faire arrêter par la police en zone sèche, avant même que ne commencent les choses sérieuses. Ils appellent ça «perdre sans gloire». Ce n'est plus d'amour propre qu'il s'agit, c'est d'honneur. Nombre d'entre eux ont joué au chat et à la souris avec les policiers. Certains ont eu à «les pratiquer» dans l'enceinte d'un port où ils cherchaient à s'introduire dans un navire de marchandise, d'autres ont vu leur voyage remis en cause en raison de la présence inopportune d'une patrouille sur les lieux du «mouillage», d'autres enfin se souviennent du jour où ils sont «tombés» pour de menus larcins. Alors, ce n'est pas l'hiver qui va tempérer leurs ardeurs. Ce n'est pas non plus la sortie de Farouk Ksentini qui vient de plaider la «dépénalisation» de la harga qui va baisser leur niveau de désespoir. Si ça se trouve, ils n'en entendront même pas parler.
laouarisliman@gmail.com
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