23-04-2011 | |
Vieux bâti à Oued Koreiche Expertise d'un bâtiment au quartier Abdelkader Djerkhaf Les servicesde la wilaya ont procédé au recensement de 16 familles de l'immeuble sis au 16 rue Abdelkader Djerkhaf dans la commune d'Oued Koreiche. En effet, une commission technique s'est déplacée sur les lieux afin d'examiner l'état de la bâtisse menaçant ruine. Dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire, les 16 familles habitant l'immeuble sis au 16 rue Abdelkader Djerkhaf dans la commune d'Oued Koreiche ont fait l'objet d'une opération de recensement. En effet, une commission technique s'est rendue sur les lieux afin d'élaborer une fiche technique de la bâtisse menaçant ruine. L'objectif de cette opération, effectuée récemment par les autorités de la wilaya, est d'évacuer ces occupants. C'est une lueur d'espoir pour ces familles qui passent leurs nuits dans l'angoisse et la peur d'un éventuel effondrement qui risque de leur être fatal. «Enfin, nos appels ont été entendus», dira avec soulagement un résident. Sur ce phénomène qu'il qualifie de «spectre», le sexagénaire nous assure que plusieurs incidents de ce genre ont été enregistrés. Les fortes pluies qui se sont abattues dernièrement sur la ville seraient à l'origine d'un effondrement partiel, relate-t-il, au niveau des escaliers et de la terrasse. «Dieu merci, il n'y avait pas de victimes», rétorque son voisin. Les occupants des lieux vivent dans une peur permanente car l'état de leur construction ne cesse de s'aggraver au fil du temps. Ceux-ci vérifient quotidiennement la taille des fissures, que ce soit celles qui apparaissent sur les murs ou des fissures au niveau des escaliers ou celles qui se trouvent sur le toit. En effet, les risques d'effondrement s'expliquent par plusieurs facteurs notamment l'ancienneté de ces habitations dont la construction remonte à l'époque ottomane, les inondations de 2001 et le séisme de 2003. Etant classée dans la catégorie «rouge» par les services de contrôle technique des constructions (CTC), cette bâtisse nécessiterait des travaux de confortement ou de démolition. Il faut noter que le problème de l'habitat menaçant ruine touche différents tissus urbains. En effet, outre le vieux parc, constitué de logements réglementaires mais affecté par le vieillissement et le manque d'entretien, les constructions menaçant ruine se localisent essentiellement dans les communes du cœur de la capitale, c'est-à-dire à Alger-Centre, Sidi M'hamed, Bab El Oued, la Casbah, Hussein Dey et El Harrach. Il suffit de faire un tour dans certains quartiers populaires pour s'apercevoir de la gravité de la situation. Les risques d'effondrement «guettant» ces immeubles collectifs sont inhérents à des facteurs multiples notamment la vétusté des habitations et des réseaux divers (eau potable, réseau d'assainissement intérieur), structures défaillantes, manque d'entretien de ces constructions, surexploitation des espaces, etc. Karima Adjemout |