02-05-2011 | |
Le parc naturel de Réghaïa Un site fermé et laissé à l'abandon Les habitants d'Alger, particulièrement ceux de la commune de Réghaïa, réclament la réouverture du lac de Réghaïa. Ce site, qui attirait jadis de nombreux touristes venant de la capitale, des wilayas environnantes et même de l'étranger, est devenu un lieu «désertique». Fermé depuis plus d'une année, ce parc naturel est à l'abandon. En effet le manque de sécurité et l'absence des infrastructures d'accompagnement qui s'ajoutent aux prestations qualifiées de «médiocres» ont été derrière la fermeture de ce site au public. Cette décision prise par la direction des forêts de la wilaya a suscité le mécontentement des habitants de la capitale, notamment ceux de la commune de Réghaïa. En raison du manque flagrant des aires de détente, les citoyens réclament la réouverture du parc. Ce coin de paradis, qui fut jadis la destination privilégiée du public algérois, est actuellement abandonné. Complètement délaissé, «ce site ne bénéficie d'aucune attention particulière des services concernés dont la direction des forêts qui assiste à la dégradation de ce patrimoine naturel», témoignent certains habitants qui avaient l'habitude auparavant de se rendre sur les lieux. Ce site est boudé par ses visiteurs. L'absence de sécurité était en premier lieu la cause de cet état de fait, nous a déclaré un quinquagénaire qui habite à quelques kilomètres du site. Il faut rappeler que cet endroit était devenu le refuge favori des délinquants et des drogués. Les bancs et les lampadaires ont été saccagés. Un partie du parc a été transformée en terrains de football par certains jeunes. Le parc est complètement délaissé et on a oublié de désherber et nettoyer l'endroit. Les opérations d'arrosage ne se font que rarement, ce qui favorise la prolifération des mauvaises herbes. S'étendant sur une vaste superficie, ce site classé parc national protégé constitue un réservoir d’une biodiversité qui ne cesse d'être menacée par la pêche non autorisée et la pollution par l'accumulation des eaux usées venant des agglomérations environnantes. Ce laisser-aller est à l'origine de la disparition de quelques espèces de poissons d’eau douce et de la flore aquatique. Il est bien de savoir que le lac de Réghaïa compte deux espèces d'oiseaux et douze espèces de poissons. Notons que l'ensemble de ces espèces contribue à la conservation de la biodiversité. La réouverture est donc vivement attendue par les habitants de la capitale et les amoureux des espaces verts et des balades fleuries. En attendant, ces citoyens, qui s'interrogent quand ce parc rouvrira-t-il ses portes, devront prendre leur mal en patience. Karima Adjemout
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