19-08-2011 | |
Monuments de culte d'Algérie Alger et ses petites mosquées Comme nous l'avons cité dans nos précédentes éditions, Alger comprend en son sein plusieurs mosquées. A côté de ces grandes mosquées, plusieurs autres plus petites sont répertoriées. Découvrons-les. La mosquée Djamaâ Safir Ce djamaâ est remarquable par sa coupole octogonale, ses colonnes anciennes et son mirhab tapissé de jolies faïences persanes. Dans les premiers temps de son existence, Djamaâ-Safir était extérieure à l'ancien Alger. Le quartier où elle se trouve était alors un lieu presque inhabité. C'est une mosquée de rite hanefi. M. Kemichi en est l'imam. C'est à lui, en effet, que celles d'entre elles qui désirent goûter les joies de la maternité viennent adresser leurs vœux. À ce marabout a été annexé une zaouia. Un ancien état des dépenses de cet établissement mentionne entre autres choses, l'achat de soixante litres d'huile pour l' l'éclairage – d'un certain nombre de nattes – et aussi de vingt-cinq livres de sucre «pour le breuvage offert aux savants qui viennent faire là leurs dévotions». La zaouia était généreuse pour les pauvres. À ceux-ci, le jour de la grande fête du Mouloud, elle offrait, dit un document, «deux bœufs, dix-huit mesures de blé, trente livres de beurre, dix charges de bois, six mesures d'huile, etc.». A l'entrée du marabout, se trouve une fontaine que le comité du Vieil Alger a fait décorer de mosaïques et d'un auvent. L'imam du temple est Chérif Zahar. Pendant le siège d'Alger par Charles Quint, dit une légende, cet homme descendit sur le quai de la darse où il brisa une certaine quantité de pots de terre récemment débarqués. Les musulmans, d'abord surpris de sa conduite, constatèrent bientôt avec admiration, paraît-il, qu'à chaque vase mis en pièce, une galère impériale se fracassait à la côte. La foule le considéra sur-le-champ comme un saint et lui donna le surnom de Bou Ghedour. Le mérite d'avoir provoqué la tempête devenue si funeste à la flotte de Charles-quint, fut aussi attribué (voir plus haut) à Ouali Dadda, à Sidi Bethka dont s'élevait le marabout près de la porte d'Azzoun, et à un nègre du nom de Youssef, qu'on oublia, à la suite d'une démarche que fit auprès de Hassen-Agha, l'aristocratie religieuse, humiliée de la notoriété dont commençait à jouir cet esclave. Tout près, ont été inhumées deux filles de Hassan Pacha, dont les tombes présentent deux stèles de marbre et un cippe surmonté d'un turban. Les inscriptions de ces stèles sont les suivantes «Voici le tombeau de feue Fatma bent Hassan Bey. Que Dieu lui pardonne ainsi qu'à tous les musulmans. Amen ! Amen !» «Voici le tombeau de celle qui est en possession de la miséricorde de Dieu N'fiça, fille de feu Hassan Pacha. Que Dieu lui fasse miséricorde ainsi qu'à tous les musulmans.» |