18-06-2011 | |
Psycho Apprenez à faire de beaux rêves ! Cette production d’images mentales a lieu pendant la phase de sommeil paradoxal ainsi baptisée car, alors qu’elle est marquée par une disparition du tonus musculaire (et donc une quasi-paralysie du corps), l’activité cérébrale, elle, est très semblable à celle de l’éveil. En témoignent les mouvements rapides des yeux derrière les paupières. Toutes les 90 minutes environ (une fois par cycle de sommeil), nous passons ainsi 15 à 20 minutes en pleine aventure nocturne sans bouger le petit doigt ! Heureusement, peut-être… Les rêves, ça sert à quoi ? Toutefois, cette activité pourrait servir à transformer la mémoire à court terme en mémoire à long terme, à faire le tri dans les informations reçues au cours de la journée, à faciliter des transferts d’informations entre les deux hémisphères cérébraux. Face à une situation délicate, ne dit-on pas que la nuit porte conseil ? Et aux travaux des neurobiologistes s’ajoutent ceux des psychanalystes car rêver, c’est ouvrir grand la porte à l’inconscient. Les rêves ont-ils toujours un sens caché ? Dans L’analyse des rêves, Jung, un célèbre psychiatre, explique que «le rêve traduit la situation intime du rêveur, situation dont le conscient ne veut rien savoir ou dont il n’accepte la vérité qu’à contrecœur». Toutefois, entre le rêve et le récit qu’on en fait par la suite, il peut y avoir une déformation «car, par la force des choses, le récit du rêve est passé par le double filtre de la mémoire et de la syntaxe», selon les spécialistes du sommeil. Que penser des rêves et cauchemars récurrents ? Ces «mauvais» rêves peuplés de monstres et de drames se terminent par un réveil brutal, faisant office de «coupe-circuit», et dans un état d’angoisse, qui normalement s’apaise vite. Mais répétés, ces épisodes pénibles peuvent révéler un stress, un traumatisme lié à un événement perturbant, qui méritent d’être entendus. |