03-01-2012 | |
Point Net Redressement, mode d'emploi Le FNA a aussi ses redresseurs, comme le FLN. Ce n'est pas la première fois que les deux partis se confondent, puisque d'incorrigibles mauvaises langues soutiennent encore que dans une élection passée, le parti de Moussa Touati aurait obtenu des sièges de députés à l'ouest du pays grâce à la confusion des deux sigles que ne sépare qu'une lettre. Comme pour dire que ce n'est pas la seule ressemblance entre les deux, d'impénitents et perspicaces militants du FNA ont emprunté le même sentier que leurs «homologues» du FLN pour redresser leur parti. Les honorables militants du FNA, aile redressante, ne vont bien sûr rien inventer, puisqu'ils ont une recette sous la main qu'ils tiennent de leurs «aînés». La recette n'a pas encore fonctionné cette fois-ci mais elle promet puisque, en termes de «redressement» au sein du FLN, la réussite est quasiment de 100% par le passé. Ce n'est pourtant pas la seule commodité du procédé, il présente aussi l'avantage de ne pas demander d'effort particulier. Il n'y a pas de projet politique alternatif à présenter, il n'y a pas de bilan à reprocher à l'adversaire, il n'y a pas de troupes à faire valoir et il n'y a pas de procédure à respecter. Quelques têtes plus ou moins émergeantes, un sponsor de l'ombre qui tire les ficelles et met la main à la poche, une perspective électorale ou organique assez proche pour être enthousiasmante, et le tour est joué. Bien sûr, il faut bien trouver quelque chose sur le crâne de la tête à redresser, mais ce n'est pas bien compliqué, puisque ni M. Belkhadem ni M. Touati ne sont des exemples de réussite dans la direction politique de leurs formations. Pas vraiment difficile de faire miroiter une nouvelle direction «éclairée» donc, surtout que ceux à qu'on sollicite s'en moquent un peu, l'essentiel étant dans le strapontin en vue. Mais si ça se ressemble à s'y méprendre, on ne peut tout de même pas faire l'affront aux redresseurs du FNA de mimer en tout leurs coreligionnaires du FLN. Ils ont même de l'originalité dans le modus operandi : ils veulent tout faire dans l'apaisement là où leurs inspirateurs sur les questions de fond avaient «réglé ça» à coups de dobermans et de barres de fer. Ils sont presque émouvants, les redresseurs du FNA quand ils déclaraient avoir fait preuve de… responsabilité ! En quittant les lieux où ils devaient tenir un «congrès extraordinaire» parce que M. Touati a eu l'idée d'aller les défier sur le site même de leur rencontre, ils auraient donc ainsi évité un «affrontement entre les deux camps». L'affrontement était donc possible, sauf que personne ne l'a oublié, comme on n'a pas oublié qu'une seule lettre sépare les deux partis et que le FNA aurait tout aussi bien pu prendre des sièges grâce à la confusion des sigles. Au moment des… quotas ! laouarisliman@gmail.com
|