Déblocage de l'APC de La Casbah Le mouvement associatif continue de se mobiliser
Le mouvement associatif de la commune de La Casbah compte saisir par courrier la présidence de la République au sujet du blocage de l'APC, qui est sans président depuis mai 2010. Les multiples rassemblements organisés devant le siège de l'APC et les prises de contact avec la wilaya déléguée de Bab El Oued et la wilaya n'ont abouti à rien de concret.
Après plusieurs rassemblements tenus en mars dernier devant le siège de l'APC de La Casbah, pour exiger l'installation d'un président de l'assemblée, le mouvement associatif et des citoyens de la commune ont tenté à ce propos d'approcher le ministère de l'Intérieur.
C'est ainsi qu'une quarantaine de personnes s'était rendue mercredi matin au siège du département dirigé par M. Ould Kablia, rue Docteur Saâdane, à Alger-Centre.
«Nous étions sur place vers 10h30. A midi, on nous a orientés vers la wilaya. On nous a dit qu'ils venaient de saisir celle-ci par écrit au sujet de notre revendication», déclare un membre de la délégation. Celle-ci s'est effectivement rendue au siège de la wilaya, rue Aslah Hocine, toujours à Alger-Centre.
Une fois sur les lieux, ajoute-t-on, des élus faisant partie de la délégation ont été reçus en audience par le directeur de l'administration locale (DAL). Une nouvelle fois, les élus ont exigé de l'administration l'installation d'un nouveau président d'APC issu de la majorité de l'assemblée locale, sachant que l'ancien maire, Amar Ztéli, a été démis de ses fonctions officiellement le 12 mai 2010 et que, depuis cette date, la gestion des affaires de la population est confiée à un administrateur en violation de la loi sur la commune.
«Selon les élus, le DAL a nié avoir reçu un quelconque écrit de la part du ministère de tutelle», ajoute ce délégué. Sur le fond du problème, il n'y a rien de nouveau à signaler. Le DAL a exposé de nouveau à ses hôtes la position de la wilaya à l'égard du blocage de l'APC.
Dès le départ, la wilaya et la wilaya déléguée de Bab El Oued ont soutenu, et continuent de le faire, que le problème se situe au niveau de la liste majoritaire (les 8 membres du FLN) qui doit elle-même trouver une solution suivant l'article 48 du code de la commune.
La plupart des élus demandent au contraire l'application de l'article 51 du même code, en vertu duquel le nouveau président doit émerger de la liste de la majorité tout en ayant les faveurs de la majorité des membres de l'assemblée. La position des autorités locales sur la question suscitent le mécontentement à la Casbah.
Le blocage que connaît cette assemblée est similaire à celui vécu à Dély Ibrahim en 2009. Pourtant, à Dély Ibrahim, les autorités n'ont pas hésité à appliquer les dispositions de l'article 51 qu'elles refusent de faire à la Casbah. Après l'échec de cette prise de contact, la délégation compte saisir par courrier directement les services de la présidence de la République.
D. Ch.
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