La salle Ibn Khaldoun toujours fermée
A l'occasion de la dernière session annuelle 2009 de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) tenue en décembre, le secrétaire général de la wilaya, Ould Salah Zitouni (actuellement wali de Mascara), a annoncé que «le gros des travaux de réhabilitation de la salle Ibn Khaldoun devrait être achevé au plus tard en juin prochain».
Une année après cette échéance, la salle demeure toujours fermée devant le public et les artistes. Lors de la session en question, la commission des finances de l'Assemblée a inscrit une enveloppe de 150 millions de dinars destinée à financer l'acquisition et l'installation des équipements de sonorisation, tout en recommandant à l'Exécutif d'accélérer la cadence des travaux afin d'inaugurer la salle dans les plus brefs délais.
Cette recommandation n'a pas été suivie d'effet. Fermée en 2005, la salle qui comptait 880 places a été retenue dans le cadre d'un programme de rénovation de ses structures. L'opération a été chapeautée par la wilaya, à travers la direction de l'aménagement et de la restructuration des quartiers (Darq).
Celle-ci a lancé l'appel d'offres lié à la rénovation en plusieurs lots (boiserie, climatisation, éclairage, sonorisation…) en 2007, au moment où la ville abritait le festival «Alger, capitale de la culture arabe». Déjà en décembre 2009, le secrétaire général de la wilaya expliquait le retard mis dans la livraison du projet par le fait que le chantier était ouvert dans un «endroit très sensible» :
la salle est mitoyenne au siège du Gouvernement, rue Docteur Saâdane, à Alger-centre. Selon lui, il a fallu accéder au bâtiment de celui-ci pour refaire le réseau d'assainissement qui traverse la salle. Quand M. Ould Salah s'était engagé devant les élus de livrer la salle avant juin, il parlait en homme confiant.
Quelques jours auparavant, plus exactement le 7 décembre, la wilaya a en effet conclu un marché avec la Sarl Remelec, domiciliée à la zone industrielle de Rouiba, au sujet de l'acquisition et de l'installation d'un poste transformateur et d'un groupe électrogène de manière à doter la salle d'une alimentation autonome en électricité.
Cette opération est toujours en cours malgré les différentes mises en demeure adressées à l'entrepreneur. Dans un communiqué rendu public hier, la Darq menace l'entreprise de résiliation du contrat les liant si elle ne reprend pas les travaux, dans un délai de 8 jours, et ne lui transmet pas «un échéancier du reste à réaliser». Si la wilaya en vient à la solution extrême, c'est toute l'opération qui va falloir reprendre dès le début avec notamment l'obligation de trouver un autre partenaire.
D. Ch.
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