Des terrasses d’immeubles squattées
Les indus occupants opèrent en toute impunité
Après le squat des logements abandonnés ou en construction, plusieurs personnes qui s'estiment lésées déposent quotidiennement des plaintes au niveau des commissariats de police de la capitale à cause du squat des terrasses de leurs immeubles. Cette situation des plus confuses se passe généralement au lendemain des catastrophes naturelles, où les propriétaires fuient leurs maisons, mais le plus souvent elles sont maîtrisées par le service d'ordre qui se penche sérieusement sur leurs cas.
Seulement, ces dernières années, le squat des terrasses des immeubles a pris d'autres proportions alarmantes. Plusieurs exemples de terrasses squattées sont signalés notamment dans les grandes cités où le flux de personnes ne peut être contrôlé par des voisins. A ce titre, on peut citer cinq terrasses de maisons situées en plein centre de Belouizdad squattées par des voisins.
Ces derniers confrontés au besoin de marier leurs enfants n'hésitent pas à occuper ces terrasses. Ils ne se sont guère inquiétés sur les conséquences de telles constructions illicites. Dénoncés par leurs voisins, ils font la sourde oreille en dépit des mises en demeure des autorités communales et les interventions des voisins les appelant à la sagesse. Ils refusent également d'exécuter les décisions de justice les «invitant» à quitter les lieux.
Ce n'est pas là un phénomène propre à un quartier, mais c'est une pratique signalée un peu partout et même dans d'autres grandes villes du pays. Certains locataires de villas et de duplex, en pleine construction ou abandonnés pour des travaux non encore finis, se sont également et plusieurs fois plaints, sans toutefois obtenir gain de cause.
De leur côté, si des responsables de commune, ont décidé de prendre le taureau par les cornes, en prenant les dispositions qui s'imposent, d'autres ne semblent pas être prêts à réagir à cette situation devenue plutôt alarmante.
Toutefois, le pire dans toute cette histoire, ce sont les transactions qui s'opèrent entre les indus occupants sans que les services concernés n'interviennent. Malgré les cris de révolte des propriétaires légaux, les squatteurs sont toujours en place et leurs baraques donnent une vue de «désolation» aux habitations qui au lieu de refléter une belle image accueillante, renvoient malheureusement celle d'un bidonville.
Plus grave encore et se sentant intouchable, un indu occupant a eu dernièrement cette idée insolite de construire des escaliers empêchant les voisins de l'une des plus belles vues. Cette histoire s'est terminée devant les tribunaux. Cela prouve que beaucoup reste à faire et qu'une prise en charge de ce dossier est plus qu'impérative.
Ahmed Chébaraka
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