Point net
Normal sup’ au collège
Un étudiant de troisième année en sciences de la nature à l'Ecole Normale Supérieure (ENS) vient d'être " réorienté) par l'administration de son établissement. Destiné à enseigner au terme de ses études dans le cycle secondaire, on vient don de lui changer de palier…. Pour raisons médicales !
Selon la " logique " qui a guidé les responsables de l'établissement dans leur décision, le jeune homme en question, qui souffrait dune épilepsie, pourrait très bien exercer son métier de professeur dans un collège mais pas dans un lycée ! C'est donc bel et bien de rétrogradation professionnelle pour raison de santé qu'il s'agit. On ne sait pas encore quelles sont les dispositions légales qui motivent cette mesure mais on sait d'ores et déjà que si elles existent, elles ne doivent pas être un modèle de rigueur pédagogique.
A moins qu'il ne s'agisse d'une mesure tout à fait arbitraire, le moins qu'on puisse dire est que ça va être très compliqué d'expliquer pourquoi un homme qui ne peut pas donner des cours à un quelconque niveau parce qu'il est malade, le pourrait-il à un autre. Quant on sait que c'est durant que sa formation que la décision a été prise, out devient plus compliqué.
Non seulement le règlement en la matière ne doit pas être d'une telle précision qui instaure des critères médicaux à chaque palier de formation et d'exercice, il n'est pas du tout évident- c'est même le contraire qui est soutenu par certains spécialistes- que ce soit les paliers inférieurs qui soient les moins exigeant en matière d'effort physique et de qualification.
Mais si l'administration a pris une décision qui ne répond pas à aucun critère rationnel, on peut également en dire la même chose de la réaction des étudiants qui se sont mis en grève pour " rétablir dans ses droits ! " leur camarade ! Autant l'administration ne peut pas expliquer qu'un homme malade peut enseigner dans un collège et pas dans un lycée, autant ses " camarades doivent quand même savoir qu'ils ne n e sont pas l'autorité médicale et pédagogique de référence pour décider tous seuls que leur camarade est dans " ses droits ". Mais sans doute que l'un n'est possible que grâce l'existence de l'autre.
Dans un pays ou on a décidé de faire admettre automatiquement des élèves dans les classes supérieures parce qu'ils ont… raté l'année scolaire, dans un pays où il n'y a si longtemps seules les cancres pouvaient prétendre à l'enseignement…
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