Quartiers Ahmed Assas et Saïd Yahiaoui (Baraki) Grogne contre les vendeurs anarchiques
Dénonçant l'anarchie et l'insécurité que provoquent les vendeurs informels, certains résidants des quartiers Ahmed Assas et Saïd Yahiaoui, dans la commune de Baraki, ont manifesté, la semaine passée, devant le siège de leur APC pour réclamer une solution urgente.
Tout en maintenant leur activité, les commerçants anarchiques ont envahi ces deux quartiers. Cet agissement a suscité la grogne des habitants qui sont passés à l'acte. Un sit-in a été observé, la semaine dernière, devant le siège de l'APC où les protestataires ont réclamé une solution qui mettra un terme à ce fléau qui prend de l'ampleur. «La situation est intolérable», s'insurge un protestant.
«Nous voulons réagir auprès des autorités qui nous ont promis une solution», affirme-t-il tout en ajoutant que jusqu'ici la population ne voit rien venir. Un avis que partage Mohamed, un habitant du quartier Ahmed Assas. «Les responsables semblent ignorer complètement cet état de fait et laissent faire», dira ce quadragénaire avec indignation. Donc, le champ est libre et ces «squatteurs», pour leur part, en ont profité largement, a-t-il ajouté.
Le commerce y est même florissant. Au début, selon certains riverains, c'était juste quelques marchands qui prenaient place dans ces quartiers, a fait savoir notre interlocuteur. Au fil du temps, ils se sont dispersés en ville pour vendre des marchandises à petit prix (des produits de tous genres : vêtements, sacs, chaussures, ustensiles, jouets…), a-t-il estimé.
L'insécurité règne sur les lieux. C'est ce qui inquiète le plus les habitants des quartiers en question. Ceux-ci dénoncent les vols, les agressions à main armée et les harcèlements qui ne cessent de se multiplier dans ces lieux. «Notre sécurité est menacée», se plaint un protestataire du quartier Saïd Sahraoui.
La situation ne prête pas à l'optimisme, déplorent certains protestataires, mais l'indifférence qu'affichent les services de la police face à cet état de fait suscite la colère des habitants.
Apparemment, «la brigade de la police urbaine sise sur les lieux ne sert à rien», s'indignent-t-ils. «Les éléments de la police n'y effectuent même pas de rondes», déclare un riverain.
Il faut également signaler l'insalubrité qui règne sur les lieux. En effet, une fois qu'ils partent, ces vendeurs illégaux laissent derrière eux un amoncellement d'ordures grossissant continuellement, dégageant par la même occasion des odeurs insoutenables.
Selon les habitants protestataires, il faut prendre des mesures sévères. Ces endroits sont dangereux, il faut que les autorités locales trouvent une solution à ce problème épineux qui hante le quotidien de ces citoyens.
Karima Adjemout
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