L'année durant laquelle les pays du Sahel ont décidé d'une riposte concertée
Certes, l'année 2003 a été celle du début d'opérations d'enlèvements, en Algérie, et dans le Sahel, menées par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), avec le rapt de 32 touristes européens, mais l'année 2010 est celle de la création du commandement unifié des armées des pays du Sahel pour combattre cette organisation terroriste dans cette région, grâce aux efforts consentis par l'Algérie.
L'année qui tire à sa fin a été riche en réunions et autres décisions prises par ces pays, dans ce cadre. C'est ainsi qu'en 2010, les chefs d'Etats-majors des pays du Sahel s'étaient maintes fois réunis à Tamanrasset et décidé de créer un commandement unifié, au début de l'année en cours, dont le siège se trouve dans la wilaya de Tamanrasset.
Ce qui est d'importance dans le cadre de la lutte contre le GSPC, ajoutée à la fin des hostilités entre les Touaregs maliens et le gouvernement de ce pays, dans le cadre de l'accord d'Alger, renforçant la stabilité dans la région, et permettant la prise en charge, de façon commune, la menace terroriste.
La mise en place d'un commandement unifié des armées des pays de la région, qui coordonne les actions à mener sur terrain, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a été suivie par une rencontre tenue à Alger en avril 2010, puis en novembre de la même année, regroupant l'Algérie, le Tchad, la Libye, le Burkina Faso, le Niger, le Mali et la Mauritanie.
Les services sont chargés de récolter les renseignements et préparer le terrain renforçant l'action des armées dans cette lutte. Les renseignements récoltés par ces pays sont mis à la disposition de chacun des Etats concernés par cette lutte.
C'est ainsi que les services ont décidé, de commun accord, de passer à l'action, dans la région, ripostant aux preneurs d'otages par une action concertée et des initiatives qui ne pourraient être, à en croire des observateurs, que salutaires comme par exemple le «recrutement» de contrebandiers liés au GSPC ou l'infiltration de réseaux de contrebande ou de grande criminalité, dont le trafic d'armes et le trafic de drogue sévissant en complicité avec cette organisation dans la région du Sahel.
M. Abi
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