Abdelkader Kouache, historien :
«Il faut inculquer l'amour de la patrie aux jeunes générations»
Commémorant le 1er Novembre, date du déclenchement la révolution, la sûreté de la wilaya de Aïn Defla a célébré hier cette date historique en organisant une conférence au niveau de l'Odej du chef-lieu de la wilaya.
Outre le SG de la wilaya, les invités représentant la société civile, de nombreux cadres de ce corps ont prêté une attention particulière au conférencier, l'historien Abdelkader Kouache, qui a expliqué aux présents les raisons du soulèvement populaire à l'époque. «La révolution n'a pas été décidé sur un coup de gueule», indique le conférencier en affirmant que l'action a été mûrement réfléchie, étudiée et planifiée depuis 1947 avec la naissance du PPA devenu PPA/MTLD qui a engendré l'os (organisation, secrète).
A ce moment-là, les algériens étaient divisés entre ceux qui désiraient un soulèvement pacifique et ceux qui prônaient la rébellion armée, comme ce fut le cas au Liban, au Pakistan, en Amérique du Sud et au Vietnam. «La bataille de Dien BienPhu a révélé que rien n'était impossible», ajoute le Dr Kouache. La génération de novembre était mobilisée pour l’action armée. Le courage, la foi et le patriotisme d'une jeunesse n'ayant d’autre objectif que la libération de l'Algérie ou le martyre.
«Ce sont les jeunes qui ont mené les actions contre la France coloniale, sans aucune visée politique ou un intérêt quelconque», dit l'orateur en soulignant que rares sont ces révolutionnaires qui espéraient survivre jusqu'à l'indépendance.
«Les actions de sabotage des lignes électriques et ferroviaires, les incendies et les vols de bétail déclarés dans les exploitations des colons, le 1er Novembre 1954, ont fait jaillir l'étincelle de cette révolution bénie, une étincelle qui alluma le brasier dans toutes les contrées de l'Algérie pour recouvrer la liberté, la dignité dans le pays», a conclu l'orateur. En marge de cette conférence, la police a honoré plusieurs de ses cadres, dont des anciens moudjahidine ayant rejoint ce corps à l'indépendance.
Abdou K.
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